Pour clôturer notre série de vidéo sur LinkedIn, voici un exemple concret sur la démarche de restauration des sols vivants à laquelle OASIIS a contribué sur le projet du village des athlètes.
En recréant un sol vivant à partir des déblais issus du sol existant, ce projet s’inscrit pleinement dans les objectifs de durabilité et d’économie circulaire du projet.
Pourquoi recréer un sol vivant ?
Le sol est un acteur clé des écosystèmes. Il stocke le carbone, favorise la biodiversité, régule les cycles hydriques et soutient la végétation. Lorsqu’un projet impose de perturber le sol existant, recréer un sol vivant devient essentiel pour restaurer ces fonctions écologiques.
Un projet collaboratif
Ce chantier d’envergure, piloté par la SCCV QUINCONCES (CDC, Icade Promotion, CDC Habitat) et Edeis en maîtrise d’œuvre d'exécution, incarne une vision collective et durable. Les architectes UAPS (coordinateur), ECDM Architectes, BRENAC & GONZALEZ & ASSOCIÉS, Atelier Pascal Gontier, NP2F et Atelier Fagart Fontana ont allié leurs talents pour intégrer cette démarche environnementale..
La méthodologie derrière la création du technosol
Recréer un sol vivant nécessite une ingénierie minutieuse et un processus en plusieurs étapes :
- Caractérisation des déblais : Les matériaux excavés sur site (débris minéraux, fragments de roche, résidus organiques) sont soigneusement analysés pour évaluer leur granulométrie, leur teneur en matière organique et leur composition minérale. Cette étape permet d'identifier leur potentiel pour constituer les couches de base du technosol et leur compatibilité avec les fonctions écologiques recherchées.
- Conception biogéologique : Le technosol est stratifié de manière à reproduire les fonctions naturelles d’un sol. Chaque couche est conçue pour remplir un rôle spécifique :
- Macroporosité pour une bonne infiltration de l’eau et l’aération.
- Réservoir de nutriments dans les horizons intermédiaires pour stimuler l’activité biologique.
- Stabilité mécanique pour assurer la durabilité du sol dans son contexte urbain ou paysager.
- Amendements et activation biologique : Pour initier la vie dans ce sol recréé, des matières organiques spécifiques (composts, biochars ou résidus agricoles) sont intégrées aux horizons fertiles. Ces amendements servent à enrichir le technosol en micro-organismes, essentiels pour enclencher les cycles biogéochimiques (minéralisation, humification). Les apports sont calculés pour favoriser une biodiversité fonctionnelle et durable.
Le résultat ? Un sol capable de remplir pleinement ses fonctions écologiques, tout en contribuant à une empreinte carbone réduite grâce à la valorisation des déblais du site dans une logique d’économie circulaire.
Porté par Icade, Groupe Caisse des Dépôts, CDC Habitat, Spie batignolles, GCC, GA, REI Habitat, TN PLUS, Egis, BERIM, SOLER, Edeis, SOCOTEC, BIMTECH et ELAN, ce projet prouve que la réussite d’une architecture durable repose avant tout sur une vision partagée et une expertise collective.